mercredi 9 janvier 2013

Un coup de gueule ou une envie de tisser sur la Toile, c'est caïman la même chose!







Comme bon nombre de fans du "Tisseur de Toile", l'idée d'un Reboot ne m'enthousiasmait guère. La Trilogie de Sam Raimi avait fait ses preuves et, en dépit d'un 3ème opus boursoufflé (trop de méchants, trop de moyens, trop de scènes inutiles), l'idée d'un 4ème volet avec la même équipe semblait tenir debout...voire alléchante.

Las, pressé par un délai de tournage trop court et malmené pour ses choix artistiques (le personnage du Vautour fut refusé ipso facto) , Sam Raimi jeta l'éponge et sa fidèle Dream Team en fit de même. Foudres de la Production. Quel avenir pour Spider-Man ?

Une telle franchise pourrait-elle survivre à l'éviction d'un Réalisateur surdoué ?




Sony eut, alors, la bonne idée de faire appel-pour ce ravalement de façade- à Marc Webb, réalisateur de "500 jours ensemble" et adepte de la comédie romantique intelligente.

Un double choix terriblement culotté (reboot + jeune réalisateur peu connu) pour un tel blockbuster !

Les Aventures amoureuses de l'homme araignée, ses états d'âme, ses élans du cœur: à bien y réfléchir, voici un angle scénaristique plus qu’intéressant (malheureusement survolé par l'ami Sam Raimi) et qui nous promettait un Spider-Man certainement plus proche du Comics original. De surcroit, Sony misait sur un casting surprenant ( Emma Stone et Andrew Garfield dans les rôles principaux, Rhys Ifans dans celui du terrible Lézard). Avec un un parti-pris aussi radical et intriguant, il ne restait plus qu'à voir -sur le tard et en DVD- le résultat. Et je dois dire qu'en dépit de quelques fausses "notes", le produit final dépasse toutes mes espérances !

Ce qui séduit de prime abord, c'est le ton résolument réaliste du film. Alors que le réalisateur culte d'Evil Dead plaçait ses personnages dans un New-York fantasmé et très "BD", Marc Webb opte pour un environnement résolument contemporain. Il en est de même pour Peter Parker, adolescent timide et timoré, fan de skate et maladroit avec la gente féminine. Ce dernier pourrait être the "boy next door", voisin à la gueule d'ange mais invisible pour ses semblables. On s'attache rapidement à lui, Andrew Garfield optant pour un jeu moins "daté" et plus survolté que son prédécesseur. J'y reviendrai.

Même lifting pour son Oncle et sa Tante (interprétés à merveille par Martin Sheen et la trop rare Sally Field), pour le costume du monte-en-l'air (enfin, les lance-toiles !) ainsi que pour le scénario (diablement bien troussé) qui fouille de fond en comble les origines de notre Héros. La romance entre Gwen Stacy et Peter Parker sonne juste, les personnages secondaires aussi et Le Dr Connors est -tout en retenue- admirablement incarné. Alors, qui a tissé dans la Toile ?

Pourquoi cet arrière goût de "mince, on était à deux doigts du Marvel Ultimate" ?


Pour deux raisons, mes lapins :

La première est simple. Andrew Garfield (que j'avais pu découvrir dans ce petit chef d'oeuvre qu'est "BOY A") nous inflige un jeu inhabituel que je qualifierai d'Américain. Comme le Homard à l'Américaine, si vous voulez. Un jeu qui sent bon la superficialité. Un jeu qui appuie ses effets pour mieux noyer la profondeur des émotions exprimées. Un "sur-jeu", en somme. Pour ma part, je nomme cette tare, partagée par bon nombre d'acteurs (Brave Pitt, Vincent Cassel, James Dean, etc...) le "Syndrome de Quiniou"...voir ma précédente critique pour celles et ceux qui prennent mes coups de gueule en coup de vent.

Un jeu qui fout tout en l'air ,de par ses mouvements de tête, de bras et de mimiques déplacés. De par ces attitudes convenues maintes et maintes fois abordées dans tant de sitcoms déplorables.
Andrew Garfield agace car il est capable de beaucoup plus de nuances, d'aspérité, de densité et ceux qui ont vu "Auprès de moi toujours", ce petit bijou, comprennent ma peine.
Je pose la question: est-ce la "norme" actuelle? Doit-on revenir à l'Age d'Or du Muet pour plaire aux Ados?
Deuxième raison et de taille: Le Lézard.



Pourquoi cette sale image numérisée en guise de méchant? Pourquoi j'ai l'impression de voir ce super-vilain en surimpression sur tous les plans (et qu'on ne me parle pas de l'effet 3D!)? Pourquoi les Dinosaures de Jurassic Park avait plus de "poids", de "rondeurs", bref de substance que ce cartoon amphibien? Et surtout, qui a merdé à la prod', avec Photoshop?
Deux bonnes raisons, certes, qui feront toujours des "Avengers" les numéros uno dans mon panthéon des Super Héros... mais qui n'enlèvent absolument rien au plaisir coupable (de geek?) que l'on ressent face à cette licence cure de jouvence.

Un excellent film, donc, distrayant à souhait, pétri de bonnes intentions et admirablement réalisé (l'équilibre entre les scènes d'Amour et d'Action et parfait), qui aurait mérité une interprétation principale-sans faux jeu de mots- de plus haute volée...et un super vilain moins fuyant et plus consistant!
Dois-je le dire? Vivement le deuxième Opus!

Vampirous

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samedi 15 décembre 2012

Sucker punch.












 Photo by "Jukz"


Pour rappel, et avant d’attaquer : sucker punch veut dire coup bas en anglais. Autre précision : l'honnêteté intellectuelle me pousse à avouer que je n'ai vu ni l'armée des morts, ni Watchmen, du même Zack Snyder.

Après avoir visionné la bande-annonce de Sucker punch, il n'était nul besoin d'être un grand clerc pour savoir que ce ne serait pas le film de l'année. Mais au moins aurait-on pu attendre un film honnête... On nous promettait un film graphique, avec des images de malades. 

Ceci dit, je ne vais pas non plus vous chanter le couplet de celui qui dit : "je ne pouvais pas savoir, la B-A m'a induite en erreur !", ce serait un manque flagrant d'honnêteté.  J'ai vu suffisamment de daubes immondes dans ma vie pour en capter les fragrances, même dilués dans cinq minutes de métrages... Mais baste ! On a parfois des surprises.

Donc oui ! Je fais mon autocritique camarades ! Oui, j'ai fauté ! J'ai vu Sucker Punch !





Comme le laisse deviner ce préambule, le film m'a laissé un goût désagréable dans la bouche. Et pourtant, ça ne commençait pas si mal, avec une scène d'intro muette, bien réalisée et convaincante. Mais après...

Pitch : Baby (pour babydoll. Sauf erreur de ma part, elle n'aura pas d'autre surnom durant tout le film), une jeune fille de 20 ans est internée par son méchant beau-père (un parâtre ?) après avoir tué accidentellement sa sœur en cherchant à la défendre du dit beau-père. Pour échapper à cet univers concentrationnaire (Soljenitsyne représente !), Baby a pour seul refuge son esprit, dans lequel elle se recrée un univers où elle peut échafauder un plan d'évasion. 

C'est là que le film dérape. Et méchamment. Passons sur l'aspect fantaisiste qui consisterait à  se créer un monde virtuel pour se dépatouiller du réel. Après tout, c'est pas pire que de croire à la vie après la mort, et puis bon, ce genre de film, ça repose essentiellement sur la suspension d’incrédulité chère aux écrivains de science-fiction. Donc passons là-dessus, ce n’est pas ce qui m’a le plus gênée.

Là où ça ne va pas du tout, c'est que j'ai vraiment eu l'impression d'être pris pour un con. Ou plutôt un gogo.
Explication. Tout le film va reposer à partir de là sur des ficelles vidéo-ludiques. En gros, pour s'en sortir, Baby va avoir besoin d'items (c'est dit tel que en v.o.) pour s'évader. La quête de chaque item va servir de prétexte pour nous livrer rien moins que des tableaux, on peut même dire des niveaux, sans rapport les uns avec les autres, théâtres de combats épiqueleptiques (c'est un nouveau mot pour épique et épileptique, parce qu'au final, c'est ça).

Et c'est là que l'impression d'être pris pour une truffe devient évidente. Beaucoup de choses m'ont gênées. Les producteurs et/ou le réalisateur (mais Zack Snyder mérite-t-il encore le bénéfice du doute ?) et son équipe n’ont reculé devant rien pour caresser le public cible dans le sens du poil. Plongeons nous donc dans les coulisses de la production de Sucker Punch et disséquons la genèse de cette « œuvre ».


Une salle de meeting, quelque part dans Hollywood. Six hommes sont attablés devant des monceaux de feuilles de notes. Des cadavres de bières et des cendriers pleins jonchent la table. Par la fenêtre, on jouit d’une vue plongeante sur le trafic nocturne de L.A.

-    « Bon, alors les gars, on a une bonne idée là. Reste à savoir ce qu’on en fait. »
-    « Sérieusement John, c’est de la bombe ce truc, mais c’est pas possible à tourner sans passer par les images de synthèse »
-     « Mais ouais ! Mais t’as raison Ted ! En plus, ça sera moins cher que de filmer avec de vrais décors ! »
-    « Hou là ! Vous emballez pas trop vous deux. De vraies images de synthèse jolies, c’est cher. »
-    « Mais mec, t’inquiète ! On en fera des cheaps, et avec une bonne campagne de comm’, on convaincra tout le monde que c’est d’la balle ! »
-    « Olie a raison. En plus, vu qu’on a pris Zack Snyder comme réal’, on base toute la comm’ sur 300, et c’est dans la poche ! Les gens l’adoreront avant de l’avoir vu ! »
-    « Puis avec un pitch pareil, t’en fais pas, notre public cible ce sera des ados ou de jeunes adultes au goût peu prononcé. »
-    « C’est pas un peu réducteur ça Mark ? »
-    « Putain John tu fais chier, reprends un peu de coke, tu verras qu’on a raison »

 
Les images de synthèses donc. Ah bah ça ne manque pas, mais c'est parfois pas bien joli. C'est même assez moche en général. Ceci dit, vu qu'on est dans un univers supposément rêvé par la gamine, on peut presque comprendre l'aspect factice des décors et créatures qu'elle rencontre. M'enfin on m'ôtera pas de l'idée que c'est une sacrée astuce de scénariste que de se réfugier derrière cet argument.

Pour un film qui joue sur son univers visuel (c'était son seul argument de vente, le film n'ayant pour une fois pas été sorti en 3D), j'ai trouvé ça vraiment honteux par moments (en fait, sur tous les décors et les paysages, c’est flagrant et parfois même sur les personnages.) Quand chaque séquence ou presque est conçu comme un tableau (ou un niveau de jeu vidéo), des images bâclées, c’est une faute de goût. Beaucoup de jeux vidéo arrivant sur le marché sont plus jolis que Sucker Punch.



Retour dans la salle de réunion. John finit d’essuyer les vestiges d’angel dust encore visible autour de ses narines.

(Sniff)

-    «  Ok les gars, je le reconnais maintenant, mais vos arguments sont pertinents. Par contre, il y a encore deux trois trucs qui me gênent. Par exemple, cette histoire d’asile là. C’est pas très émoustillant pour le spectateur ça. Notre cœur de cible va pas aimer. »
-    « Hey John ! Tu crois qu’on paye les scénaristes à quoi faire ? »
-    « Ben… écrire de belles histoires ? »
-    « John, sérieux, des fois, tu fais peur. On les paye pour que le film soit vendeur ! »
-    «  Oh. Oh ! Bien sûr ! Alors c’est quoi le business-plan ? »
-    « On est d’accord qu’un asile, point de vue sex appeal, c’est le bandomètre à zéro ! Qui a envie de voir des nanas rasées dans des sacs à patates immondes ? »

Note de l’auteur : là, nos amis font une erreur, parce que personnellement, quand je repense à Natalie Portman tête rasée dans V pour Vendetta, j’en viens à regretter l’époque de la Libération. Mais je m’égare. Reprenons.

-    « Mais t’en fais pas John ! On a pensé à tout ça. Déjà, c’est pas un asile où on rase les patientes. Et puis deuxièmement -et ça c’est grand baby, Baby !- l’héroïne, ben pour pas voir l’horreur de  sa situation, ben elle s’imagine dans un lupanar de luxe où les filles dansent devant les clients avant de passer à la casserole ! »
-    « Houla !  Mais le film va être interdit au moins de 12 ans du coup ! On va perdre de la marge ! »
-    « Mais non t’inquiète ! On va juste suggérer les choses… Pas de danse lascive, ni de scènes de coucheries. On montrera de la cuisse, du décolleté plongeant n’en veux-tu, n’en v’là, du nombril mais pas de sexe ! Puis bon, on connait notre public, le look écolière nippone, ça va pas lui suffire, on rajoutera du cuir et des guns histoire de titiller leurs hormones »
-    « Ouf, tu me rassures mec ! »

On vise donc en-dessous de la ceinture.  Sucker Punch, remember ? C’est crapuleux en diable, complètement prétexte et pour tout dire, navrant tant ceci est affreusement plan-plan.



Aparté maquillage : les filles en général, et l’héroïne en particulier sont maquillées comme des voitures volées. Parfois, j’ai eu l’impression de regarder un gigantesque spot pour Sephora. Fin de l’aparté.

-    « Ok. Et niveau action, qu’est-ce qu’on met ? Parce que faut que ça bouge hein ? Faut que ça défouraille dans tous les sens ! »
-    « Alors la Johnny, tu vas être content on en a mis pour tous les goûts. »
-    « Ouais, on a tapé dans tous les gros trucs qui marchent au box-office auprès des djeuns. Écoute-ça : On a mis des gobelins et des dragons, comme dans le seigneur des anneaux, des androïdes comme dans I, Robot, des gros mécanoïdes samouraïs pour flatter les fans de japanimation et aussi des zombies, comme dans l’armée des morts ! » (du même Zack Snyder. Coïncidence ? Je ne crois pas. Ndla).
-    « Alors ? t’en dis quoi John ? On a oublié personne ? »
-    « … »
-    « Ouais. T’as raison. On a oublié de mettre des boches en uniformes. Les boches en uniformes, ça plaît toujours... »
-    « Mais ouais ! Et d’ailleurs tiens, j’ai une idée : on a qu’à mettre les uniformes Allemands aux zombies ! »
-    « Putain Olie, mais c’est gé-nial ! »
-    « Là, je crois qu’on a bien fait le tour. »


Car oui, on a tout ça dans Sucker punch. Les « niveaux » qu’on nous présente sont une vaste ressucée de tout, absolument tout ce qui s’est fait en matière de Blockbuster ! Je suis même surpris qu’on ait pas eu droit à des transformers et des loups-garous… Tout cela est profondément putassier, à un tel point que ça en devient gênant. Je ne vais pas jouer ma vierge effarouchée non plus, Sucker punch n’est pas le seul film à procéder ainsi, mais de manière aussi visible et aussi peu subtile, je ne vois guère que dans les pires direct to dvd qu’on peut trouver des films qui supportent la concurrence !

Et puisqu’on parle des combats, parlons aussi un peu réalisation, soyons fous !

Je l'ai déjà évoqué un peu plus haut, mais les bastons sont très mal tournées. On a droit à des images épileptiques, dans des cadres grandioses, ou plutôt grandiloquents étant donné qu’ils sont mal faits (c.f. le passage sur les décors et arrière-plans moisis). Tout cela tourne à la surenchère d’effet de caméra pendant les scènes d’actions. Tout se mélange alors dans une orgie de formes confuses, d’explosions, de détonations et de bastos, sans que l’on comprenne vraiment ce qui se passe. Mais pas de panique ! Tout cela est censé être génial et magnifique, ne l’oublions pas !

Les scènes hors « délires » de baby sont moins outrées, mais jouent un peu trop dans le mélo, avec notamment un usage sur-abusif  du gros plan. J’ai parfois eu l’impression de suivre un spot géant pour du mascara, ce qui semblerait confirmer la thèse du spot Sephora soit dit en passant.

Autre point un peu facile : Baby est sensée subjuguer l’assistance par ses prestations de danseuse. Quand elle danse, tout le monde est en pâmoison. Mais pas une seconde de danse de la demoiselle ne nous sera montrée !

Astuce : comme c’est pendant qu’elle danse qu'elle s’évade dans ses niveaux de jeux vidéos, les scènes d’action se substituent aux danses, nous laissant entendre que pendant qu’on voit Baby et ses potes poutrer du zombie allemands / robots / mécanoïdes samouraïs / gobelins (rayer la mention inutile), en fait, elle danse mais alors d’une force ! Sauf que si la danse est à l’image des combats, je doute sincèrement qu’elle captive qui que ce soit. Mais bon, suspension d’incrédulité, toussa toussa…

Et maintenant, parachevons le chef-d’œuvre avec : la bande-son.

Retour à Los Angeles, toujours de nuit, même si l’aube commence à pointer. John, de plus en plus amorphe se tient la tête à deux mains.

-    «Bon. Parlez-moi de la zique les mecs. On a un compositeur ? »
-    « Deux même ! Tyler Bates et Marius de Vries.  Des bons.»
-    « Ouais, surtout Marius. Il a eu une bonne idée. »
-    « Ah ? Quoi donc ? »
-    « Ben on s’est dit que pour ratisser large, rien ne valait les valeurs sûres. Alors pour les scènes de baston, on a pris que des tubes ! Eurythmics, Queen, The Pixies, The Beatles… Que du lourd ! Tout le monde reconnaîtra les morceaux, ça va déchirer ! »
-    « Ouais, mais  hey, ho ! On fait du cinéma d’aujourd’hui ! On peut pas sortir des tubes du grenier à notre public ! »
-    « Mais justement John ! C’est là qu’elle est l’idée de Marius ! On a rajeuni tous ces morceaux à grands coups d’effets électroniques et de ré-orchestrations ! »

Et donc voilà le résultat : des reprises modernisées de tubes ultra célèbres histoire d’embarquer facilement tout ce petit monde et, sans doute parce que j’ai l’esprit mal tourné, de faire oublier le reste du film.
Certes, la plupart de ses reprises sont réussies dans leur genre (pas ma came, mais bon, les goûts et les couleurs en matière de musique…), mais le côté, là encore, profondément racoleur du procédé, sur-employé de surcroît m'a gonflé. Et si vous ne me croyez pas, référez-vous à la fiche Imdb de Marius de Vries, auteur de toutes les reprises du film. Que des morceaux archi-célèbres !

Une bonne grosse ficelle marketing qu'on connaît dans la pub depuis looooongtemps. J’en veux pour preuve l’utilisation en ce moment même sur nos écrans d’une reprise de Knockin’ on the heaven door de Bob Dylan pour nous vendre je ne sais plus quelle caisse…


Bilan :
Pas glorieux de mon point de vue. Un film prétexte, clipesque, racoleur, qui va à la facilité et est, pour ne rien gâcher, longuet. Pour vous dire, après la première scène de combat où Baby affronte des mécanoïdes samouraïs, je me suis dis : « Hé bé ! Si toutes les scènes d’actions sont comme celles-ci, ça va être difficilement supportable ». Dont acte. J’ai souffert. Seul rescapé du naufrage, Oscar Isaac qui tire son épingle du jeu dans son rôle d’infirmier / maquereau, sans pour autant casser trois pattes à un canard. On lui préférera sa prestation en roi Jean dans le Robin des bois de Ridley Scott.

Zack Snyder, m’avait déjà moyennement emballé à l’époque avec son 300, mais je ne l’avais pas subi comme Sucker Punch. Je lui avais alors déjà reproché la facilité dans ses choix d’adaptation de la BD de Frank Miller et l’utilisation d’images de synthèses (moches) là où un film en costumes aurait tout broyé sur son passage. Dois-je en conclure que je suis incompatible avec la façon de faire du monsieur ? On dirait bien.

Ceci dit, 300 avait trouvé son public et a ses défenseurs, et il semble que Sucker Punch aussi. Tout ce que ça prouve, c’est que je fais définitivement partie des dinosaures pour qui des effets spéciaux avec plein d’action et de meufs court vêtues ne suffisent pas à faire un bon film, ni même un film tout court en fait.

Alors, Sucker Punch ? Hell yeah… je plains ceux qui ont lâché dix euros pour aller voir ça…

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samedi 8 décembre 2012

La saucisse du Diable.













Il est tard. Il fait froid. Tu végètes, tel une carotte au fond d'un bac à légumes et tu grognes, tournes en rond, en quête d'un dvd à te mettre sous la dent.

Rien, si ce n'est un vieux film fantastique saupoudré d'érotisme de bas-étage, alors, soit...du pain béni pour le blog.


Je vais donc vous pousser une gueulante (non, ce n'est pas un terme concernant une bière qui donne envie de faire l'Amour) sur "L’Associé du Diable" (The Devil's Advocate) de Taylor Hackford, avec Keanu Reeves et Al Pacino. Un film de 1997, qui a eu son petit succès.


Il est à noter que le titre indique "L'Associé" et non "L'Avocat", ce qui aurait été plus pertinent, la faute à Sydney Lumet et à son film à la con. Autre Histoire.


Je ne vous ferai, of course, pas l’offense (l'office?) de vous disséquer cette coûteuse série B, en long, en large et en travers car tout le monde a vu ce film, au moins une fois dans sa vie.

Non.

Non, ce qui m’intéresse, c'est le cas Keanu Reeves. Alors, c'est parti :


Keanu, je t'écris, je te parle comme à un Ami. Keanu, qu'est ce qui s'est passé ?

Je dois avouer que, lorsque j'ai vu ton nanard pour la première fois, je n'ai rien vu venir; Enrobage soyeux, Blockbuster pimpant, Pacino qui patchine à tout va (normal, c'est le Diable et tout est permis!) et un scénario qui tient ce qu'il peut. Ton personnage se nomme Lomax, on dirait le nom d'un suppositoire, certes. Pas un cadeau.


Mais de là à saccager volontairement tout tentative d'incarnation, il y a un monde que je ne comprends pas. Crise de Jalousie vis-à-vis d'Al? Son personnage pissait plus loin que le tien ?


Un Pari stupide entre vous ? Un essai sur le théâtre Brechtien mal con-trollé ? Tu étais sublime dans "My Own Private Idaho", "Intuitions", "Prison Break"...et tu t'es dit : " I am the Lizard King, I can do Anything" ?


HELAS ! Tu as ré-inventé, en l'espace de deux heures, le concept du cabotinage. Ce n'est plus de la haute-voltige, c'est le cirque du Soleil sur la Lune. Des caisses. Et des caisses. Même notre Gégé national ne touche plus terre.



 


Exemple1 :


Lorsque l'on te parle droit dans les yeux, comme cela, regarde-moi, tu esquisses un mouvement vers la droite avec ta tête puis reviens au stade initial avec un temps de pause. Les bras s'écartent, pour faire place à une chorégraphie made in "Danse des canards" et tu mimes, alors, l'incompréhension.


Pas une minute. Pas sept. Non, toi, t'es en free-style, alors tu réitères l'opération. Et cela durant TOUT le film!


C'était cool au début du cinéma muet, mais-sincèrement et entre nous- beaucoup moins maintenant.

Exemple 2, dit du bourrin : Charlize, ta nana avec une choucroute sur le crâne, fait une crise. Elle chouine, elle veut déménager, elle n'est pas bien, elle pleure sa mère. Tu lui sors : "faisons un bébé!" en la prenant dans tes bras, comme si tu participais à un déménagement breton. Cette femme n'est pas une commode.

No, cette femme est souple mais ton jeu un peu moins.






Exemple 3 : tu es content, tu as gagné un procès et tu exultes. Ok. Mais on a soudain l'impression que tu as remporté le Prix Nobel et la Coupe du Monde 98 dans la même foulée. Et que je lève les bras en l'air, et que je te techtonise Stanivslaski, et que je t'explose Michel Bouquet!


Et c'est navrant.



Pour (en) finir, je m'interroge : pourquoi des mecs bourrés de talent mais sans réseaux auront toujours moins de chance que des beaux gosses, "fils de", sans épaisseurs ?


Pourquoi plus les Charlotte Doillon et les Lulu Berri que les Jean Claude Fronssard et les Micheline Desbois ? Pourquoi pas fromage ET dessert ? Je veux savoir, in fine, Keanu -et on oublie tout- la vérité : as-tu pris des cours dramatiques, pour ton rôle de (dé) composition chez Vincent Cassel ? Pourquoi ce film ? Pourquoi toi ? Et, finalement, que deviens-tu ?

Je te kisse.
Vampirous

 
ps: soudain, tu ne me manques plus...

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mardi 4 décembre 2012

The song remains the same











Eric par Monsieur To




En 1995, le cinéaste Lars Von Trier promulguait son Dogme. Composé d’un ensemble de règles cinématographiques, le Dogme visait à revenir à l’épure, à la sobriété, en réaction aux débordements des blockbusters Made in Hollywood qui abusaient de procédés aussi coûteux que faciles pour séduire les spectateurs par millions : débordements d’effets spéciaux, pauvreté du récit, personnages stéréotypés…


En l’espace de vingt ans, les mutations de l’industrie cinématographique américaine ont encore accentué cette tendance. La multiplication des adaptations sur grands écrans de romans, de bandes dessinées, de jeux vidéo ou d’animations issues de parc d’attraction - Ouais, Pirates des Caraïbes n’est à la base qu’un manège amélioré, c’est dire si le creux créatif est profond - laisse entrevoir un univers culturel qui se contracte à mesure que les profits des majors enflent démesurément. Cette tendance puise ses racines dans la stratégie des grands groupes de médias qui se sont constitué au cours des deux dernières décennies : créer des synergies de contenus et démultiplier les œuvres à succès sur un maximum de supports pour en tirer un maximum de bénéfices. Dans cette optique, la littérature ou la bande dessinée ne sont guère plus que des laboratoires de R&D dans lesquels mûrissent les futures franchises à succès pour le cinéma. 

Le Dogme contient plusieurs commandements dont l’interdiction d’utiliser de la musique sauf si les personnages peuvent l’entendre. Le constat de Von Trier est le suivant : les studios plaquent des tubes sur les images dans le seul but de créer une nouvelle source de revenus dans l’industrie musicale, à partir des grosses productions. Récemment, les adaptations des aventures du milliardaire marchand d’armes reconverti dans l’énergie verte, la lutte contre le terrorisme et l’activisme en faveur d’un renouveau machiste, Iron Man, ont remis au goût du jour le titre éponyme de Black Sabbath et quelques-uns des grands succès d’AC/DC.




Bandes originales ? Bollocks ! 

La musique peut être un moteur de la narration et créer un rapport émotionnel entre le spectateur et les images. Par exemple, les premières notes du thème de Jaws de John Williams avertissent que le danger est imminent tandis qu’à l’écran rien ne laisse supposer d’où il pourrait venir. Poussée d’angoisse ! Le même John Williams composera le thème qui annonce l’arrivée du sinistre Darth Vader (celui des épisodes IV, V et VI de Star Wars).  Ca va chier !

Il suffit de les écouter à nouveau pour que l’écho enfoui des sensations remonte à la surface, que les images déferlent dans le cerveau et qu’au gré des playlists des humeurs et des émotions ressurgissent.
La démonstration par l’exemple, en images et en musique.

Eric V.

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Musique qui donne envie de tuer des connards : 
Anvil of Crom (Basil Poledouris, Conan the Barbarian)

  


Musique pour fumer sa clope en contemplant le chaos qu’on a délibérément provoqué

Snake Plissken’s theme (John Carpenter, Escape from LA)


Musique qui éveille une paranoïa légitime
 Jaws theme (John Williams, Jaws)



Musique pour prévenir qu’on n’est pas là pour rigoler
Imperial March (John Williams, Star Wars)



Musique pour accompagner l’excitation qui précède le triomphe

Ecstasy of gold (Ennio Morricone, The Good, the Bad and the Ugly)


jeudi 22 novembre 2012

Aux armes!



Photo by "Jukz"


Pour cette grande première de notre rubrique littéraire, tout d’abord, un petit préambule. Ne vous attendez pas à trouver dans les pages à venir (ou en tout cas pas dans celle que je signerais), des romans de littérature dite « générale », de celle dont on tire des Goncourt ou des Médicis en pagaille, car pour le dire tel que c’est, cette littérature m’ennuie profondément. Pire, elle m’emmerde.

Les atermoiements et les questionnements intellectuo-mélodramatiques de la « Blanche » ne m’ont jamais intéressés. D’ailleurs, ça m’a toujours fait sourire cette dénomination : la blanche. Mais comme la drogue alors ? Ouais. Pareil. Et avec les mêmes conséquences désastreuses pour la santé…

Ce qui m’amène au point crucial : de quoi c’est-y qu’on cause par ici alors ? Eh bien des romans qui font leur boulot de romans, qui racontent une histoire propice à l’évasion, au rêve, aux frissons, à l’aventure, au voyage, à la prospective scientifique même (soyons fous, ça ne coûte pas plus cher), bref, qui divertissent tout en faisant réfléchir… ou pas. Parce que oui, on peut lire intelligent tout en se divertissant, voire même lire juste pour se divertir. Eh ouais ! Carrément !

Autant le dire de suite, mon fond de commerce et de lecture est quasi exclusivement composé de SF, de fantasy de quelques trop rares polars et de romanciers antérieurs à 1925. Et comme les romanciers d’avant 1925, on les connaît quand même un peu à force, ben j’en parlerais pas. Ça nous laisse quoi ? Pour ceux qui suivent, ça nous laisse la SF, la fantasy et les polars (même si comme je le disais plus haut, je n’en lis plus autant qu’avant).

Mais place aux livres ! On attaque tout de suite avec la nouvelle vague de la fantasy française avec la série des Récits du Vieux Royaume de Jean-Philippe Jaworski.



Récits du Vieux Royaume
(Janua Vera et Gagner la guerre,  de Jean-Philippe Jaworski)

Alors je vous vois venir, vous allez me dire : « Encore une série de fantasy à n’en plus finir avec x tomes et des caisses de personnages à se fader. » Alors oui, mais non. Car s’il s’agit d’une série, c’est avant tout parce que l’ensemble des textes de fantasy de Jean-Philippe Jaworski se situent dans ce fameux Vieux Royaume. La grande idée de Jaworski, c’est d’avoir fait du Vieux Royaume lui-même un personnage dont on découvre l’histoire plus qu’on ne la suit. 

Ce choix narratif se prête particulièrement bien au jeu de la novellisation et la plupart des textes mettant en scène le Vieux Royaume sont de format court. À ce jour, les récits du Vieux Royaume comptent donc un recueil comptant dix nouvelles dans sa dernière édition (la première n’en comptait que sept) qui a été suivi par un unique roman et une autre nouvelle sortie dans une anthologie (Magiciennes et sorciers, anthologie 2010 des Imaginales, paru aux éditions Mnémos.)

Mais entrons dans le vif du sujet : pourquoi lire les récits du Vieux Royaume ? D’abord, et même si ça peut paraître évident, parce que c’est très bien écrit. Jaworski manie très bien la langue française, et il lui fait de beaux enfants. Ses textes sont plaisants, savants sans être pédants, et très riches.

Changeant de registre de langage selon la personne qui narre l’histoire, usant tantôt d’une langue argotique, tantôt d’un langage plus soutenu, changeant de style d’écriture d’un texte à l’autre, tout cela donne parfois l’impression de lire des textes rédigés par différents auteurs. Tout cela peut sembler basique, mais l’écriture de Jaworski est réellement au-delà des pauvres mots que je peux calquer dessus. Peu de livres ont réussi à me procurer un tel plaisir de lecture.

Les nouvelles sont à ce titre exemplaires. Sorti en 2007 chez les Moutons électriques, le recueil Janua Vera marque la première occurrence du Vieux Royaume. Comprenant sept nouvelles, chacune d’entre elles est l’occasion pour Jaworski de changer de registre, passant du fabliau au récit de guerre, du comique au plus sombre, le tout avec une aisance qui laisse pantois.

À travers ces sept textes, il parvient à donner corps à son univers, à le doter d’une cohérence et d’une patine, ceci sans jamais alourdir son récit par de pataudes explications. Au contraire, tout semble couler de source, s’emboîter à la perfection, les nouvelles se complétant l’une l’autre, jusqu’à parfois entrer en résonnance.

À ces sept nouvelles originelles, quatre autres se sont ajoutées au fil des sorties en poche, des rééditions ou des anthologies auxquelles Jaworski a participé. Mis à part la nouvelle sortie en 2010 dans l’Anthologie Magiciennes et sorciers que je n’ai pas lu et pour laquelle je serais bien en peine de donner un avis (j’ai la faiblesse de lire les livres dont je parle, désolé), je peux assurer qu’en ce qui concerne les dix autres, le plaisir et la qualité sont au rendez-vous.

Il est également à noter que le côté « fantasy » des récits est très ténu. Foin des hordes d’orcs et des armées de démons ! Sans être absentes, les créatures fantastiques en sont réduites à la portion congrue : quelques elfes en voie d’extinction et dont le traitement (très fin) diffère radicalement des standards de la fantasy habituelle, quelques sorciers et sorcières, un soupçon de créatures fantastiques tapies dans les bois et c’est tout. Il y a bien quelques nains évoqués de-ci de-là, mais on sent bien qu’à l’instar des elfes, ils ne courent pas les rues. Jaworski utilise la fantasy car elle lui permet de fixer lui-même les règles du monde et du jeu (vous ai-je dit qu’il était également auteur de jeux de rôles fut un temps ?) Une fantasy discrète donc, mais néanmoins présente.


 
Passons maintenant au gros morceau (et ce n’est pas un vain mot), avec Gagner la guerre, le roman inscrit dans le cadre du Vieux Royaume. Sorti en 2009, toujours chez les Moutons électriques, on a ici affaire à un pavé de près de 700 pages !

Cette fois, il s’agit bien d’un roman. Bien qu’il puisse être lu de manière indépendante, on ne saurait trop recommander la lecture préalable de Janua Vera dont beaucoup d’éléments et surtout de personnages réapparaissent au fil du récit. À commencer par le narrateur, le sieur Benvenuto Gesufal, un type louche, un assassin, un soudard, un cynique sans cœur (pléonasme ?) mais qui fait preuve d'une certaine verve et qui, malgré ces travers, est attachant.

Le plaisir de la lecture est augmenté par ces petits clins d’œil aux nouvelles et on se surprend à esquisser un sourire lorsqu’au fil des pages on reconnaît tel ou tel protagoniste de telle ou telle nouvelle. Ces petits riens contribuent également à donner un supplément de cohérence à ce monde qui, déjà bien pensé au départ, y gagne aussi en âme. 

On baigne tout du long dans un étrange sentiment de familiarité avec ce monde (surtout après avoir lu Janua Vera) qui, bien qu’empreint d’un vernis fantasy résonne aussi des échos de notre propre Histoire. Comment ne pas reconnaître Venise dans la cité de Ciudalia ? Ne pas penser à notre Moyen-Âge féodal à la description de certains royaumes ?

On retrouve dans ce roman ce qui faisait déjà la qualité des nouvelles : une langue habilement maniée, des personnages fouillés et terriblement bien mis en scène, un récit savamment orchestré enchaînant avec bonheur action échevelée et phases plus contemplatives. L’intrigue réserve son lot de rebondissements et de mystères et c’est à regret qu’on repose ce livre une fois fini.

Vous l’aurez compris (j’espère), j’ai adoré me plonger dans ces livres, dans cet univers si proche du nôtre et pourtant si lointain. La galerie de personnages, de « gueules » croisées dans ces pages, la variété des situations et des récits justifient amplement la lecture de ces textes.


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Bibliographie récapitulative :
Auteur : Jean-Philippe Jaworski
Série : Récits du Vieux Royaume
Janua Vera, Les Moutons électriques, 2010 (dix nouvelles)
En poche, sorti chez Folio SF en 2009 (huit nouvelles)
Gagner la guerre, Les Moutons électriques, 2009. (Prix Imaginales 2009)
En poche, sorti chez Folio SF en 2011.
La troisième hypostase, dans Magiciennes et sorciers (anthologie réunit par Stéphanie Nicot), Mnémos, 2010. 



NB : je recommande de privilégier l’édition de 2010 de Janua Vera (en grand format donc). D’abord parce qu’en achetant dans une petite boîte, vous les aiderez à poursuivre leur boulot qui est, ce qui ne gâche rien, de très bonne qualité. Ensuite parce que cette édition a l’énorme avantage de compter au sommaire les 7 nouvelles d’origine, celle qui avait été ajoutée à la sortie en poche en 2009, celle de l’anthologie Rois et Capitaines (ce qui vous évite d’acheter  cet ouvrage si vous ne souhaitiez que le texte de Jaworski.) et un texte inédit.

Une bonne action, un inédit et un livre que vous n’aurez pas à acheter. Alors, merci qui ?

Pour Gagner la guerre en revanche, do as you wish. Si c’est pour lire dans les transports, mieux vaut peut-être le poche… sinon, soutien à petite maison d’édition, toussa toussa…



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